Le 13 août 2018, le commissaire Jean Ismagne Auguste a affirmé qu’il est formellement interdit aux organisateurs d’événements culturels d’étendre leurs programmes (Ti sourit, Atè plat) au-delà de 10 heures du soir en semaine, et à minuit en weekend durant les vacances d’été.
Toujours selon le commissaire, toute institution ou personne qui aimerait organiser ce genre d’activité durant la nuit, devrait la planifier avec les autorités policières les plus proches. Sinon les contrevenants seront punis conformément à la loi.
Il a aussi invité aux organisateurs à mesurer le niveau de décibel des appareils, après avoir obtenu l’autorisation de la PNH pour ne pas trop déranger le voisinage.
Questionné sur certaines activités religieuses qui dérangent qui perturbent parfois les autres riverains, le commissaire joue la carte de prudence et avance que ses séances s’organisent le plus souvent dans un espace fermé. Il préconise le dialogue avec les autorités compétentes dans tous les cas.
Dans un tweet, l’institution policière a précisé que les boîtes de nuit ne sont pas concernées par cette mesure, et fragilise du même coup la déclaration du commissaire Jean Ismagne Auguste qui n’a pas été rapporté sur les pages officielles de la PNH:
🛑 La @pnh_officiel dément la rumeur selon laquelle, elle aurait interdit le fonctionnement des boîtes de nuit suivant leur horaire habituel. Aucune note relative à ce dossier n’a été diffusée sur nos réseaux sociaux.#Haiti #PNH pic.twitter.com/Y7Rgb4QGyc
— PNH (@pnh_officiel) 16 août 2018
72 heures après cette annonce, l’institution policière n’arrive toujours pas à s’imposer dans la zone métropolitaine et dans quelques villes de province. La plupart de ces activités culturelles débutent vers minuit pour prendre fin vers les 4 heures du matin.
Les organisateurs de ses programmes (championnats de football, de basketball, Ti Sourit) ne prennent pas au sérieux cette décision, en avançant que le pays n’offre aucun loisir aux jeunes des quartiers défavorisés. « Il n’y a pas de salle de cinéma, ni de parc d’attractions, ni de Zoo pour distraire la jeunesse en Haïti. Nous offrons un minimum de plaisir aux jeunes après une année académique stressante pour certains », nous raconte un cinquantenaire Président du comité d’un championnat de football au Centre-Ville.
Les comités sont le plus souvent sponsorisés par des mairies, des parlementaires ou d’autres personnalités politiques très influentes, qui profitent de ses activités pour faire campagne et propagande.
Sur la toile, ils sont des centaines d’internautes à applaudir la démarche de la Police Nationale d’Haïti qui essai de contenir la dérive. Mais la grande majorité des utilisateurs pensent que c’est un coup de marketing pour essayer de calmer les riverains qui sont remontés contre la PNH concernant ce dossier.