Port-au-Prince, le 16 novembre 2020._ C’est à l’émission Matin Débat sur Radio Éclair que le co-animateur Pierre Martin Tatoute, qui était en déplacement dans le département du Nord-Ouest, a appelé pour informer que des bandits armés ont séquestré plusieurs autobus avec tous leurs passagers non loin de la commune de Bassin Bleu.
Selon Pierre Martin Tatoute qui intervenait en direct, un chauffeur a été exécuté, un jeune entrepreneur a été blessé par balle et au moins trente (30) femmes ont été violées. Il précise que même les plus jeunes filles ont subi des attouchements sexuels par les ravisseurs. Le présentateur vedette de l’émission, Louco Desir, a affirmé que cette information a été confirmée par son équipe.
FLASH ! Bandi ak ZAM kidnape 30 jèn demwazèl yo fè KADEJAK sou tout ,ti moun piti yo bandi bayo dwèt: https://www.youtube.com/watch?v=6VQUrAqRe7Q
D’autre part, l’agence en ligne VantBèf Info affirme que les victimes n’ont pas été violées mais elles ont été malmenées par les malfrats qui les ont conduites vers un bosquets. Haïti-Insécurité. La police libère les 51 passagers séquestrés dans un bus à Bassin Bleu: https://vantbefinfo.com/haiti-insecurite-la-police-libere-les-51-passagers-sequestres-dans-un-bus-a-bassin-bleu/
Effectivement, le 13 novembre 2020, des bandits armés ont attaqué 3 bus assurant le trajet Port-au-Prince/Port-de-Paix. Pendant ces deux Braquages distincts, (l’un en début de journée l’autre dans l’après-midi) plusieurs cas de viol ont été signalés. Au moins huit personnes ont été kidnappées. Une personne a été tuée et plusieurs autres blessées d’après un passager et une autre victime par balle.
Le département du Nord-ouest a été à nouveau le témoin de plusieurs cas de rapts sur des autobus par des bandits armés. Il était 3 heures du matin quand deux bus quittent Port-de-Paix en direction de Port-au-Prince. Aux environs de la commune de Bassin bleu près de Jolivert , une trentaine d’hommes lourdement armés tendent une embuscade sur la route.
Deux véhiculent sont concernés, l’autobus La Princesse et le Silington. Ilrick Augustave, ancien magistrat de Port-de-Paix qui a un frère en piteux état des suite de l’attaque explique, affirme que Fransky Augustave se rendait à Port-au-Prince pour effectuer des achats pour son entreprise quand plus d’une trentaine d’hommes armés ont attaqué son bus et un autre Hyace sur la route. Il précise que les bandits ont fouillé et dépouillé tous les passagers des bus, bijoux, argent, portable et tout objets de valeurs. Par la suite, ils ont violé les femmes, enfants et adultes présents lors de la première attaque. Même quelques un des hommes ont été violés.
“Mon frère était allongé au sol, après qu’on l’ait fouillé et pris tout son argent. Un des bandits lui a tiré une balle dans chacune de ses jambes“, a-t-il souligné. Fransky Augustave a l’os d’une de ses jambes cassées et doit subir une opération chirurgicale sous peu.
Le chauffeur du bus Silington a été tué et une autre passagère est blessée par balle. Les autorités policières ne seraient apparues que plusieurs heures après le départ des malfrats. Il n’y a pas eu d’arrestations pour le moment.
Le même jour, aux environs de 4h de l’après-midi, une attaque similaire est orchestrée sur un autre bus sur le trajet Port-de-Paix / Port au Prince. Erlande Pierre, Coordinatrice du Ministère de la condition féminine dans le Nord-Ouest était du nombre des otages. “Les malfrats ont lancé des pierres et ont ouvert le feu, brisant toutes les vitres du bus. Ils nous ont obligés à descendre avec toutes nos affaires. Puis ils nous ont conduit dans un tas de buissons. L’endroit était isolé. On a dû marcher pendant plusieurs heures. Arrivés à un endroit assez éloigné de la route, les bandits ont commencé à fouiller nos affaires. Ils ont tout emporté sur leur passage, argent, portable, laptop ect. Ils ont menacé de nous tuer, de nous violer et certains d’entre nous ont été battus.” Huit des otages selon la Coordinatrice seraient encore entre les mains des malfrats.
Des agents de l’Unité départementale pour le maintien de l’ordre (UDMO), ont procédé dans la matinée du samedi 14 novembre 2020 à la libération des 51 passagers retenus lors de cette attaque.
Les responsables de la Police Nationale d’Haïti (PNH), y compris le porte-parole a.i Gary Desrosiers, refusent de se prononcer sur le cas de viol pour l’instant. Suite à ce drame, la PNH a pris une série de décisions concernant la circulation dans le département du Nord-Ouest.
Rappelons que le 15 septembre dernier, un autobus de la Compagnie Sans-souci qui effectuait le trajet Port-de-Paix/Port-au-Prince avait été attaqué à gros Morne par des hommes armés. Les bandits avaient alors dépouillé tous les passagers du bus.
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