Port-au-Prince, le 10 janvier 2019.— Dans une interview accordée à Radio-Télé Métropole lundi dernier, le directeur général du Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD), Fils Aimé Ignace Saint-Fleur, a affirmé que l’institution qu’il dirige a effectué des transactions jeudi et vendredi dernier non finalisées, et attendait la confirmation des transferts dans le but de libérer le carburant.
« Hier, j’étais sur le terrain. J’ai constaté des gens qui achetaient du carburant en gros pour aller le revendre à des prix élevés. Comme quoi, il y aurait une pénurie de carburant bientôt. Ces personnes perdent leur temps. Le diesel sera disponible ce matin (lundi 7 janvier 2019) et la gazoline un peu plus tard », a lancé M. Saint Fleur avec assurance.
Une pénurie qui profite à l’informel ?
Plus de 72 heures après cette déclaration, la pénurie de carburant s’accentue dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et surtout dans les grandes villes de province.
Beaucoup de stations de service sont restées fermer. Celles qui le distribuent, le fait sur mesure et sont envahis par des chauffeurs et des revendeurs. Le commerce de la vente de la gazolin eest très volatile. Pourtant, l’exposition à ce produit qui pourrait entraîner de sérieux problèmes sur la santé est livrée au secteur informel.
Les prix varient d’un endroit àl’autre. « A Jérémie, selon descorrespondants, le gallon de la gazoline se vend entre 500 et 700 Gourdes. Lesautomobilistes des Cayes subissent les mêmes conséquences du fait que lesautorités de Port-au-Prince non pas pu renouveler à temps le stock des produitspétroliers », lit-on sur Rezo Nòdwès.
Selon le Nouvelliste, une source proche de l’Association Nationale des Distributeurs des Produits Pétroliers (ANADIPP), aurait affirmé que le bateau est arrivé au terminal ce mardi à midi et a commencé à livrer 50 mille barils de gazoline qui étaient à bord. Et quela livraison dans les pompes devrait commencer mercredi matin.
Mais jusqu’à présent le problème persiste sur le marché.
Selon toute vraisemblance, le directeur général du BMPAD n’avait pas le contrôle de la situation. Ou du moins, il voulait délibérément tromper la population.